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Editorial N°74: Chers lecteurs et lectrices Merci !

La rédaction de Coulisses est fière de la confiance et de l’espoir que vous nous portez. Vous pouvez en être rassuré, nous ne saurons faillir. Une institution, une compagnie une société, un Etat, bref une Nation n’a de sens que si ses leaders en font une priorité et c’est la raison d’être de Coulisses. Nous sommes là pour vous, pour tout le peuple Camerounais sans distinction aucune. Les discours n’ont de sens que s’ils sont concrétisés par des actions et Dieu seul sait qu’en Afrique en général et au Cameroun en particulier, la parole donnée telle que connue par le passé n’existe plus. Les discours ne sont que des promesses qui n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Nous ne pouvons bâtir une société digne de ce nom avec des dirigeants qui n’ont ni foi ni lois, des dirigeants qui n’ont aucune notion de dignité; cela doit s’arrêter et maintenant. Comment comprendre que les forces de l’ordre qui sont censées protéger les citoyens sont leur principaux bourreaux? L’exemple du Capitaine Commandant de compagnie de gendarmerie du Mayo Tsanaga dans la Région de l’Extrême Nord est écœurant. Mais il n’est pas le seul il y a plein d’autres tapis dans l’ombre qui n’attente que d’être mis à découvert. Les Camerounais tant de l’intérieur que de la diaspora n’ont aucun égard pour la sauvegarde de l’image de notre cher et beau pays: Deux camerounais ont encore fait tout récemment les choux gras de la presse Américaine pour être les cerveaux de falsification de cartes bancaires et électroniques, leur acte porte du discrédit à la nation toute entière.
Cette crise de comportements décriés depuis belle lurettes et qui ne cessent de ternir le blason déjà pas très reluisant du Cameroun à l’international a dépassé le seuil de l’acceptabilité. Quelle diplomatie voulons-nous promouvoir si notre image est au point « zéro ». Et ceci m’emmène au fameux et épineux problème que les Anglo-saxons appellent affectueusement: accountability. Il est de deux ordres: d’une part au niveau politique et qui requiert de la part de nos leaders, s’il en existe encore, honnêteté et patriotisme, d’autre part au niveau individuel car il s’agit d’un combat commun et chacun a son niveau devrait y mettre la main. Ce n’est que par un effort à la fois global et individuel qu’on parviendra à réduire si possible éradiquer la corruption, le népotisme, le clientélisme, bref tous les maux qui minent la société camerounaise. Aucun programme politique ne sera en même de résoudre le problème camerounais si les populations n’y adhérent et coopèrent à tous les niveaux. Cela fait plusieurs décennies que l’on parle de rigueur, de moralisation, d’indépendance de la justice mais la réalité est là: il ne s’agit que de vains mots et slogans pour l’heure et on ne saurait entrevoir un véritable « changement » dans ces conditions. Quand je parle de changement il ne s’agit pas de changement d’hommes, mais plutôt de changement dans la manière de gérer, de penser et même d’être des acteurs publics camerounais. Et à ce jour nous pouvons dire sans risque de nous tromper que nous ne naviguons pas dans la bonne direction ce qui reste l’objet de notre lutte commune.

Darios Kamgaing
Directeur de Publication
Investigative Journalist