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Drames sanitaires:Le Minsanté réorganise le service dans les hôpitaux

Après les multiples tragédies enregistrées dans les hôpitaux publics camerounais, André Mama Fouda, ministre de la Santé publique réorganise le travail dans ces services.

L’on espère ne plus jamais avoir d’affaire dramatique dans nos hôpitaux publics. Cela ne sera possible que si le personnel médical sanitaire met en pratique les nouvelles directives, pas extraordinaires mais normales, de leur patron. Les délégués régionaux de la santé et responsables des formations sanitaires étaient en réunion avec leur ministre jeudi dernier. Il en ressort des ces longues heures d’assises que les personnels des hôpitaux arboreront désormais un badge d’identification et devront refléter la courtoisie et la compassion. Les services d’accueils doivent être fonctionnels et le plan d’orientation des services visibles et explicites dans toutes les formations sanitaires.
Pour ce qui est de la prise en charge, André Mama Fouda prescrit la présence permanente et obligatoire du personnel soignant dans les hôpitaux. Une prise en charge immédiate et sans conditions préalables de payement de tout cas d’urgence vitale, d’où la disponibilité et l’accessibilité des médicaments de prise en charge des détresses vitales à tout moment. Les patients internés dans tous les services devront désormais bénéficier de rondes et visites obligatoires des médecins. Chaque équipe de garde doit d’ailleurs être dotée d’un superviseur responsable de l’équipe. D’où la nécessité a signalé le ministre d’aménager des zones de garde. En cas de déplacement d’un malade au sein d’un hôpital, celui-ci doit être encadré d’un membre du corps médical. Le minsanté a également pris des mesures pour la réduction des décès enregistrés lors du transfèrement de patients d’un hôpital à un autre. L’hôpital de départ est responsable du transfert qui devra se faire dans les conditions de sécurité médicale maximale et en collaboration avec l’hôpital d’accueil.
Le volet sécuritaire a également été évoqué. L’identification systématique de toute personne accédant dans une formation sanitaire a été prescrite, ainsi que le contrôle de l’accès des zones sensibles. Dans un délai de six mois, les hôpitaux de première et de deuxième catégorie doivent mettre en place un système de vidéo surveillance des accès et des points névralgiques. Il est important de préciser que pour une bonne marche et un suivi de toutes ces mesures, l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel médical est la condition sinequanone. Car l’on ne peut rien attendre d’un esprit affamé et stressé sinon l’amertume et l’indifférence.

Lauri Ngakam