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Des investisseurs américains chassés par l’administration camerounaise

Pour des raisons de pots de vins, une ONG prête à investir près de 150 millions au Cameroun a été contrainte de s’implanter plutôt au Tchad.
Une ONG Américaine avec des représentations dans plusieurs pays s’est trouvée engagée dans un tourbillon à la Camerounaise. D’après des informations digne de foi la SCI entendu (soccer connector International), organisation non gouvernementale de droit américain, aidant les populations démunies, les pauvres et surtout les handicapés dans la rééducation sportive a contacté son représentant au Cameroun en vue d’engager les procédures pour un fonctionnement légal. Tout commence au mois d’Avril lorsque M. Tamo agissant pour le compte de la SCI se rend à Yaoundé pour avoir les pièces de composition du dossier. Se pliant à toutes les exigences des responsables au niveau du ministère des Relations Extérieures (Minrex), il dépose finalement un dossier complet qui devait être acheminé au Minatd après avis.
De sources proches des responsables au Minrex le dossier aurait été transmis avec  avis favorable. Ayant attendu des semaines voire des mois sans suite, le représentant SCI-Cameroun se rend au Minatd où il se fait dire que le dossier a été rejeté sans avoir le motif du rejet. Sur ce, il contacte un responsable qui lui balance sur le visage « aller attendre on va vous envoyer un courrier ». Courrier qui jusqu’à l’heure où nous allions sous presse n’est jamais arrivé. Faut-il 2 mois pour qu’un courrier aille de Yaoundé à Douala? Cela ressemble un peu  aux primes de nos valeureux lions indomptables qui sont toujours dans l’avion entre Yaoundé et Washington? Aller le savoir. Là où le bât blesse c’est qu’il s’agirait d’une pratique très courante dans ces milieux qui voudrait que l’on fasse semblant de rejeter un dossier pour se faire graisser la patte. Mais sur ce coup, ils sont tombés sur plus durs qu’eux. Car les américains ne viendront jamais nous payer pour investir chez nous et nous aider. C’est même cruel de la part de ces “responsables” qui sont pires que des bandits de grands chemins. Leur place n’est assurément pas dans ces bureaux feutrés et climatisés mais plutôt à la onzième province (prison centrale de Nkondengui).
Pendant que nous menions notre enquête, les partenaires Américains ont jugés bon de déposer leurs valises à N’Djamena au Tchad où ils auraient déjà eu l’accréditation de fonctionner. Voilà comment on prive un peuple des ressources dont il a tant besoin à cause des intérêts  égoïstes et personnels. Allez donc vous plaindre que l’Afrique n’avance pas, elle n’avancera jamais tant que des mécréants du genre dont on vous en parlait plus haut existent et ce n’est pas à tort que Roland Dumas donnait pour titre à son livre “L’Afrique noire est mal partie”.
Il n’est pas inutile de préciser que dans son rapport d’activités, la SCI entendait créer environ 10 emplois permanents et 50 temporaires durant les deux premières années pilotes du projet pour un coût total d’environ 150 million de francs cfa. Pauvre Afrique! Et Pauvre Cameroun ! (S. Kaigama)