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660 milliards pour le décollage de la Sonatrel

La toute nouvelle Société nationale de transport électrique (Sonatrel), crée par décret présidentiel le 8 octobre 2015, va bientôt connaitre sa naissance avec à la clé une subvention de la banque mondiale pour son lancement.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze en a fait la révélation, le 18 janvier 2016 à Yaoundé. C’était au cours d’un déjeuner de presse organisé par l’Association des journalistes économiques du Cameroun (Presse Eco). La belge Elisabeth Huybens a rassuré le gouvernement de la disponibilité d’une enveloppe de 1,2 milliard de dollars (660 milliards Fcfa au taux de change de 550 FCfa le dollar), en vue du financement de la mise en place et du déploiement des activités de la Sonatrel. C’était au cours d’une récente audience qu’il a accordée à la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, l’Angola, la Guinée équatoriale, le Gabon et Sao Tome et Principe. Dans l’architecture du secteur de l’électricité au Cameroun, la Sonatrel, entreprise détenue à 100% par l’Etat, assurera «le transport de l’énergie électrique et la gestion du réseau de transport, pour le compte de l’Etat». Dans le détail, apprend-on dans le décret créant cette entreprise, la Sonatrel s’occupera de «l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau public de transport d’énergie électrique et de ses interconnexions avec d’autres réseaux ; la gestion des flux d’énergie électrique transitant par le réseau public de transport ; la planification, la réalisation des études et la maîtrise d’ouvrage des infrastructures et ouvrages de transport d’électricité, ainsi que la recherche et la gestion de financements y relatifs ; etc.» La mise en place de cette nouvelle entité est conforme à l’article 23 de la loi du 14 décembre 2011, régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. Lequel article institue «une société à capital public, gestionnaire du réseau de transport d’électricité». Cette activité peut cependant être concédée «sur un périmètre donné» à un opérateur privé, selon l’article 21 de la même loi.