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L’heure est venue !

Le progrès tout comme le changement ne suit pas une ligne droite. Par moment on avance, des fois on recule; mais je crois fermement que l’on avance vers la bonne direction: celle de la justice et de l’inclusion sociale. Et ceci se fait non pas par un fait de hazard, mais parce que des gens, des citoyens, des patriotes ont acceptés de faire le sacrifice ultime; leur sacrifice ne vaudra la peine que si chacun de nous y contribue y participe. Cessons de croire que c’est l’affaire des autres. Non, c’est notre affaire à tous. Souvenons-nous de tous ceux qui sont morts pour notre chère patrie, pour son indépendance, pour la liberté et la démocratie et disons-nous qu’ils ne sont pas et ne devront pas êtres morts pour rien. L’heure est arrivée où nous devons nous poser la question suivante: “Si ce n’est pas maintenant, c’est quand? Si ce n’est pas moi, c’est qui? Et si ce n’est pas ici c’est où?”  Seule une conscience individuelle peut engrainer une conscience collective; l’inverse est peu probable.Pour paraphraser le grand Che Guevera; nous dirons que la liberté tout comme “la révolution n’est pas une pomme qui tombe quand elle est mure, nous devons la faire tomber” et nous devons la faire tomber par la force de nos convictions, la force de nos arguments et la force de la vérité. Le temps de la brutalité, de la barbarie est passé et il reste une seule chose : des stratégies concrètes pour sortir le peuple de ce mouroir qui ne dit pas son nom. Beaucoup d’encre a coulé et beaucoup coulera d’ailleurs, mais le triste constat de l’inaptitude de la grande masse à faire foule et à prendre son destin en main me rend perplexe.Tout se passe comme si on n’attendait je ne sais quel bon samaritain qui viendrait je ne sais d’où pour résoudre nos problèmes. Cela n’arrivera jamais, nos problèmes sont les nôtres et nous devrons tous ensemble trouver les voies et moyens de les résoudre. Le problème Camerounais en particulier et Africain en général n’est pas un problème linguistique, de tribu, de région. Il n’est même pas religieux. Le problème de l’Afrique est lié à la gouvernance. On a qu’à diviser le Cameroun et en faire dix Républiques. Tant que le système de gouvernance n’aura pas changé, on ne sera pas sorti de l’ornière. Chers lectrices et lecteurs, nous nous ferons comme à l’accoutumée le devoir non seulement dénoncer mais aussi et surtout de proposer des solutions. Au Cameroun il n’y a pas trop de saints et la chasse aux sorcières ne sera jamais la solution. La corruption a atteint une proportion insoupçonnée et insoupçonnable; la nécessité d’une éducation civique de base est incontournable: comprendre et apprendre à comprendre la notion de la chose publique, les notions de probité morale, d’intégrité et d’honnêteté sont cardinales à l’existence même de l’espèce humaine. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais il faudra commencer quelque part et les acteurs politiques, les leaders d’opinion, les membres de la société civile devraient faire les premiers pas et prêcher par l’exemple. C’est d’ailleurs à juste titre que Charles Bukowski disait: “le problème avec le monde, c’est que les gens intelligents sont pleins de doutes, alors que les imbéciles sont pleins de certitudes.” Et j’ajouterais pleins de certitude et d’audace; vivement que les rôles s’inversent et que vive la République!